L’année qui se termine (enfin) est loin d’être réjouissante pour le secteur de l’immobilier, on peut même parler de la plus grande crise du 21e siècle.
l'immobilier connait une crise historique au 21e siècle....
Aujourd’hui, les fondamentaux qui font la dynamique du marché sont en berne
- Baisse de 23% des transactions par rapport à 2022 …mais seulement de 1% en volume si on prend la moyenne des 10 dernières années
- Baisse des Prix : à Paris, 10 000 €/m2 soit – 6% mais +6% sur 5 ans
- Faillites des agences immobilières, +104% au 2e semestre 2023
Alors bien sûr on pourrait se dire que seuls les professionnels de l’immobilier, les mal aimés des français, subissent la crise et que finalement ce n’est pas bien grave.
....la demande et le déficit de logements sont pourtant réels
Ces réajustements pourraient être sains si certains facteurs ne gelaient pas structurellement un marché où la demande est fondamentalement toujours là :
- Taux d’intérêt : l’immobilier paie de manière disproportionnée la facture de l’endettement de la France et de l’inflation avec la hausse des taux d’intérêt (4/5%),
- Le durcissement des conditions d’accès aux prêts, avec plus de 50% de refus, sans compter les dossiers qui ne sont mêmes pas étudiés par les banques, allongement des durées de crédit à 25 voir 27 ans !
En amont la construction et la promotion immobilière, que ce soit en autorisations ou en mises en chantiers, collectives ou individuelles, sont en chute libre.
Quand on sait que la Fédération des promoteurs immobiliers estime à 5 millions le besoin de logements dans 10 ans, cela fait un déficit non comblé de 500 000 nouveaux logements par an !
en 2023, le marché locatif, en particulier à paris est entré dans une crise structurelle que chacun peut constater dans son quotidien, les locataires et les étudiants en premier lieu
En 2023 le marché locatif est entré dans une crise majeure, dont tout le monde peut sentir les effets dans son quotidien :
- Le marché est sous extrême tension sous l’effet conjugué des refus de prêts qui obligent les éconduits à continuer à louer leur logement
- Le retrait du marché de biens locatifs sous l’effet cumulatif de règlementations de plus en plus contraignantes et parfois impossibles à atteindre : 63% des appartements de moins de 30 m2 sont notés en G, F ou E, donc à terme, sortent du parc locatif.
- Sans parler de l’explosion de la taxe foncière, qui joue à cache-cache avec feu la taxe d’habitation ….
Bref déficit de biens en location, retrait des investisseurs locatifs (24% des ménages sont multi propriétaires, et pour les deux tiers pour constituer un patrimoine et un complément de retraite), les plus pénalisés étant au final les locataires qui ne trouvent plus de toit !
La maison brûle en 2023, mais 2024 apporte quelques espoirs .....(à suivre)
Je vous retrouve en 2024 pour vous les annoncer !
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